La Guerre - La Chevauchée de la Discorde

Désignation

La Guerre

La Chevauchée de la Discorde

Auteur

ROUSSEAU Henri

  • PrénomHenri
  • NomROUSSEAU
  • Date de naissance1844
  • Lieu de naissanceLaval
  • Date de décès1910
  • Lieu de décèsParis
  • Notice biographiqueHenri Rousseau est né en 1844, à Laval, dans la Mayenne. Il était peu connu car sa vie était trop banale. Il n’intéressait presque personne.
    C’est un élève médiocre, sauf en dessin et en musique : il aimera toujours jouer du violon. Complice d’un petit vol, il s’engage dans l’armée pour éviter la prison. Plus tard, il laissera entendre qu’il a fait la guerre au Mexique, qu’il a vu des forêts vierges et des fauves ! Mais en vérité, durant toute son existence, il ne connaîtra que la région d’Angers et d’Ile-de-France. A partir de 1871, il travaille et vit à Paris. Sa femme mettra au monde sept enfants ; deux seuls survivront.
    En 1884, il décide de copier des tableaux au Louvre. Cela devient une vraie passion, un rêve fou : il a maintenant l’ambition d’être un grand peintre. Malgré son faible salaire, il loue un atelier d’artiste et, malgré son peu d’expérience, il expose au Salon des Indépendants, où n’importe qui peut accrocher des toiles. Les siennes sont plutôt grandes et c’est aussi pourquoi on les remarque. Et presque chaque année, jusqu’à sa mort, il montre ses peintures au public. Quelques peintres apprécient les qualités de ses couleurs, mais la foule se moque, rigole et danse devant ses tableaux. On les trouve ridicules. Un écrivain célèbre en achète un pour son musée des Horreurs !
    Mais le Douanier Rousseau ( car il travaillait au bureau des douanes aux portes de Paris ) se moque de ses remarques. Il est sûr d’avoir raison. Il va jusqu’à répéter qu’il est le fort des peintres de son époque. De jeunes écrivains commencent à dire du bien du Douanier, mais il vend peu de tableaux et, à bas prix ! Il est couvert de dettes.
    En 1908, un ami organise la première et la seule exposition particulière de Rousseau. Malheureusement, personne ne vient, car on a oublié d’écrire l’adresse sur les invitations ! Le jeune Picasso, qui a acheté un tableau du douanier, donne un banquet dans son atelier du Bateau-Lavoir, en l’honneur de Rousseau. Il y a là des Américains, amateurs d’arts, qui feront connaître le Douanier aux Etats-Unis. Il meurt en 1910.


    Un tiers de son œuvre va disparaître, détruite, perdue, car on n’y attache pas d’importance. Quelques tableaux seront retrouvés, des dizaines d’années après la mort du peintre. Aujourd’hui, il est respecté dans le monde entier, et c’est le plus connu des peintres appelés « naïfs » .

Auteur

Peintre

Date de création / Epoque

1894

Domaine

Peinture

Institution / Département

Musée Saint-Roméyère

Matière et technique

Huile sur toile

Mesures

Hauteur en cm : 114

Largeur en cm : 195

Description analytique

La guerre hideuse, apportant la mort par le fer et par le feu, domine du haut de son cheval apocalyptique l’humanité écrasée, réduite à un charnier sanglant dans une nature dévastée. L’allégorie de la Guerre, que l’on désigne aussi sous le nom de la Chevauchée de la Discorde, est facile, certes, même un peu puérile, mais le génie de Rousseau éclate. Il est curieux de remarquer, par exemple, que, rencontrant d’instinct les symboles mythiques de toujours, Rousseau a placé sa Discorde, fruste Walkyrie, sur un cheval qui, pour la psychanalyse, est l’image de la mort. L’opposition audacieuse d’un noir brutal sur des bleus, des roses, des jaunes pâles accuse le rythme monumental de la composition, digne des plus habiles fresquistes ou des maîtres liciers du quinzième siècle.

Le raffinement coloré, l’invention décorative des branches d’arbres déchiquetées, l’art de la modulation des valeurs sont d’un très grand maître. Si quelques détails prêtent à sourire, ils ne sont que l’expression stylisée de l’épouvante sincère et enfantine qui saisit l’artiste. Dénué de culture, Rousseau ignore les principes du goût ; comme le primitif, il n’a pas de règles.

Quand Apollinaire et les cubistes le découvrirent, ils comprirent qu’ils se trouvaient devant un phénomène unique : un artiste inspiré refaisant la peinture à partir du néant, sans éducation, sans expérience, sans technique apprise... Cette vision absolument neuve, cette « table rase » était précisément le problème qui hantait les jeunes peintres vers 1900 - 1910.

Rousseau est le premier des « naïfs », des « peintres du dimanche » dont notre époque s’est entichée.

Collection antérieure

Particulier

CORELLI Raoul

  • NomCORELLI
  • PrénomRaoul

Situation de l'objet

Non exposé

Numéro d'inventaire

2001.1.27

Autre numéro

Ancien numéro : Bx M 8144

; N° système v6 : 4154

Nombre d'objets

1

Nombre de parties

1

Facettes

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